
Suite à l’accord de paris sur la transition énergétique adopté en 2015, notifiant la nécessité de maintenir le degré du réchauffement climatique à une température qui ne dépasse pas 1.5°C d’augmentation sur le siècle en cours, les différents gouvernements signataires de l’accord ont mis en place plusieurs leviers d’actions climatiques appelés « contributions nationales déterminés NDC ». Ces derniers visent quatre axes principaux, sur lesquels des optimisations seront appliquées afin de réduire les émissions à effet de serre et atteindre les objectifs fixés par la même occasion.
Les 4 leviers d’action répartis sur un cycle de 5ans sont : le solaire, la mobilité douce, le bâtiment et l’éolien.
La transition écologique implique des changements dans les innovations scientifiques et une transformation des pratiques sociales, cela passe nécessairement par l’inclusion de la société et de leurs représentants économiques dans le processus d’élaboration des projets en amont de toute décision politique.
Dans le cas de l’éolien, les problèmes majeurs rencontrés sont d’ordre social et scientifique. En effet, à titre d’exemple, on estime que 70% à 90% des projets lancés en France font l’objet de contestation sociales, soit par des citoyens ou des associations, aboutissant à des recours en justice et donc la suspension temporaire de la date de démarrage des travaux. Les principaux motifs des contestations à l’éolien sont nombreux : on peut noter comme causes les nuisances sonores, la pollution visuelle, l’impacts sur la santé humaine et également des critiques sur la rentabilité des projets par rapport aux coûts d’investissements fournis.
Le vent est considéré comme une matière première disponible, qui ne coûte rien et sa transformation en énergie électrique n’est pas polluante à l’environnement. Le souci réside dans le fait que son exploitation via les éoliennes traditionnelles est dépendante d’une certaine vitesse du vent dite exploitable. Cette dernière est comprise entre 14Km/h à 90Km/h ; au-delà de cette vitesse, les éoliennes s’arrêteront de tourner au risque d’endommager les turbines.
La technique et la technologie pour réinventer l’énergie : Le projet norvégien offshore innovant, une autre dimension de l’éolien
Le projet Wind-Catcher « Attrape des vents » est décrit comme étant le projet qui va révolutionner la production d’énergie via l’éolien Offshore. En effet, l’équipe norvégienne a réussi à nous proposer un système différent de tout ce qui existe actuellement sur le marché. Le Wind-Catcher serait conçu comme un grand mur d’éoliennes traditionnelles, de petites tailles empilées sur un grand ensemble et capables de tourner plus vite, d’occuper moins d’espace et de ne pas nuire à la faune et à la flore marine.
Les turbines utilisées n’ont rien de spécial ; ce qui est innovant, c’est la conception, la façon dont tout cela est réuni sur une même infrastructure. Celle-ci est pensée comme une plate-forme pétrolière flottante en surface des grande mers, capable de tourner dans le sens des vents. La structure sera aussi grande par la taille que par l’innovation. En effet, le projet est aussi grand que la tour Eiffel avec ses 300m de hauteur et 290m de largeur, et sera composé d’une centaine de petites éoliennes, chacune de 15m de diamètre, empilée tout au long de la structure.
L’innovation réside dans la compacité des différentes turbines (les pales du rotor ne font que 15m de diamètre) et dans leurs dispositions au long de la structure.
Un autre avantage est la disposition intelligente des rotors : ils font tourbillonner l’air et génèrent ainsi un vent supplémentaire que le rotor voisin peut à son tour utiliser comme source d’énergie. Ajoutant à cela, la surface de balayage du complexe est deux fois plus importante que les éoliennes traditionnelles.
Il est à noter que la quantité et la puissance d’énergie produite est dépendante de trois facteurs : la densité de l’air, la vitesse du vent et la surface de balayage de l’éolienne en rotation.
Le Wind-Catcher, peut ainsi convertir en électricité des vents compris entre 7Km/h à 120Km/h, une augmentation de 50%, et donc une production d’énergie cinq fois plus importante en une année, en le comparant aux éoliennes standards.
Comparaison du Wind-Catcher et des éoliennes traditionnelles :

Crédits photo @Wind Catching Systems
WIND-CATCHER | EOLIENNE TRADITIONNELLE |
Dimension de la structure : 300M de haut sur 290m de large. | Dimension varie entre 15m jusqu’à 290m pour les plus grandes. |
Vent exploité : entre 5Km/h à 120Km/h. | Vent exploité : entre 15Km/h à 90Km/h. |
117 turbines de 15m de diamètre travaillant dans une même structure. | Une éolienne par pilonne. |
Vitesse de rotation des turbines plus vite : 22 tours/minute et moins de risque pour les oiseaux. | Vitesse de rotation plus faible avec une moyenne de 14 tours/minute. Cela représente plus de risque pour les oiseaux. |
Structure flottante, donc moins d’impact sur la faune et la flore. | Structure implantée via des grands massifs sur le fond marin ce qui impacte négativement les milieux. |
La maintenance pourrait se faire par des ascenseurs préinstallés. | La maintenance se fait via des grues et des bateaux spéciaux très couteux. |
Une structure Wind-Catcher pourrait alimenter 80.000 foyers en électricité | 5 structures Wind-Catcher est équivalent à 25 éoliennes offshore traditionnelles. |
Durée de vie des turbines jusqu’à 50 ans. | Durée de vie des turbines entre 20 et 30 ans. |
Article rédigé par M. IMINE